Vous avez peut-être l’impression d’entendre le mot dyssomnie pour la première fois, pourtant, c’est un phénomène que nous connaissons tous ! En effet, il regroupe l’ensemble des troubles du sommeil, plus ou moins importants : s’endormir difficilement, se réveiller dans la nuit… autant d’altérations de notre cycle du sommeil qui sont des dyssomnies. Voici quelques conseils pour vous aider à mieux comprendre ces troubles et à les dompter.
Les troubles du sommeil
Le sommeil est un besoin humain fondamental, comme manger, boire et respirer. Il s’agit d’un processus biologique complexe : lorsque nous dormons, les fonctions du cerveau et du reste du corps sont actives et exécutent des tâches qui nous aident à rester en bonne santé.
Si nous ne dormons pas bien ou pas autant que notre corps en aurait besoin, en plus de nous sentir fatigués, notre santé physique et mentale peut être affectée. Le temps de réaction diminue, nous sommes plus irrités et le risque d’accidents augmente.
Les troubles du sommeil modifient le cycle normal et peuvent apparaître suite à certaines maladies. Ils favorisent également l’apparition d’autres pathologies.
Les types de troubles du sommeil
Les différents troubles du sommeil sont regroupés en différentes catégories en fonction de leur origine, de la façon dont ils nous affectent, etc.
Les dyssomnies, en particulier, sont un type de trouble primaire du sommeil. Elles apparaissent à la suite d’altérations internes dans les mécanismes du cycle veille-sommeil et sont caractérisées par des problèmes de quantité, de qualité et de synchronisation du sommeil.
Quelques exemples de dyssomnies :
– Insomnie : avoir des difficultés à s’endormir ou rester éveillé toute la nuit. Pendant au moins un mois, vous n’avez plus de sommeil réparateur. Cela peut être favorisé par des problèmes psychologiques, le syndrome des jambes sans repos ou de mauvaises habitudes de sommeil.
– Hypersomnie : il s’agit d’une somnolence excessive qui dure minimum un mois. Elle apparaît habituellement dans des situations de faible activité (lire, regarder la télévision ou conduire) et peut se manifester par des épisodes de somnolence en pleine journée. Elle s’accompagne souvent de difficultés à se réveiller et peut causer des malaises, une détérioration de la vie sociale et professionnelle.
– Narcolepsie : il s’agit d’une somnolence diurne extrême. Les personnes qui en souffrent s’endorment soudainement et à tout moment. C’est un trouble chronique du sommeil d’origine neurologique. En plus d’une somnolence excessive, elle provoque des épisodes de cataplexie : lorsque la personne ressent une émotion forte (peur ou surprise), elle perd sa force musculaire au point que sa tête, ses bras ou d’autres membres de son corps deviennent ballants. Autre conséquence : elle limite sévèrement l’activité quotidienne en raison des crises de sommeil répétées et incontrôlables.
– Les troubles du sommeil liés à la respiration : ils se caractérisent par une altération de la respiration pendant le sommeil. Plusieurs pauses respiratoires (apnées) se produisent en une heure pendant la nuit pendant que nous dormons. Il est donc difficile d’avoir un sommeil réparateur, de sorte que la sensation de fatigue est accrue.
– Trouble du rythme circadien : chez certaines personnes, il existe un décalage entre le rythme du sommeil et l’horaire de sommeil socialement acceptable. On parle de perturbation lorsque cela produit un inconfort clinique important. Ce trouble affecte principalement le moment du sommeil, mais pas nécessairement la qualité ou la quantité du sommeil.
Un autre type de trouble primaire du sommeil est la parasomnie. Ce sont des comportements anormaux associés au sommeil, à ses phases spécifiques et aux moments de transition veille-sommeil. Ce type de trouble comprend les cauchemars, les terreurs nocturnes et le somnambulisme.
Traitement des troubles du sommeil
Il existe plusieurs options :
– Mesures d’hygiène du sommeil : elles sont efficaces surtout dans le cas des troubles du rythme circadien. L’objectif est de maintenir des horaires et des routines réguliers (se lever et se coucher à la même heure chaque jour), d’adopter de bonnes habitudes alimentaires (principalement des fruits et légumes), de faire des exercices de relaxation pendant la journée (yoga) et de créer un environnement propice au sommeil (calme, silence et obscurité).
– Thérapie psychologique individuelle : l’objectif est de modifier les mauvaises habitudes de sommeil et les habitudes irrégulières veille-sommeil. Il faut également travailler sur l’aspect psychologique et apprendre des techniques de relaxation.
– Médicaments : dans certains cas, on prescrit des hypnotiques. Ils ne doivent être utilisés que lorsque les autres mesures n’ont pas fonctionné et lorsque le médecin le juge opportun.
Lorsque l’on souffre d’apnée pendant le sommeil, il existe des mesures simples qui peuvent vous aider à les éviter :
- Perdre du poids.
- Éviter les boissons alcoolisées le soir.
- Dormir sur le côté.
Cependant, il peut parfois être nécessaire d’utiliser la pression continue des voies respiratoires (CPAP). Il s’agit d’un masque qui assure un flux d’air régulier à travers le nez. Il empêche l’affaissement des conduits supérieurs.
Enfin, la mélatonine peut aider à réguler les rythmes circadiens. Elle ne doit pas être utilisée comme traitement à long terme.
Consultez un spécialiste du sommeil si vous pensez avoir l’un de ces symptômes. Il évaluera votre état et fera un bon diagnostic pour un traitement efficace.
Sources :
- Mayo Clinic – Sleep disorders, 3 November 2017 : https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/sleep-disorders/symptoms-causes/syc-20354018